EAI, le pilier des échanges de données

À l’heure où la data incarne une importance capitale dans les systèmes d’information des organisations, leur utilisation dans plusieurs applications est nécessaire. Toutefois, les data bases sont souvent construites sur un assemblage d’applications indépendantes, ne permettant pas de réaliser la réciprocité de services. Afin de rendre possible la communication entre les programmes, l’EAI se révèle ainsi indispensable. Découvrez pourquoi à travers cet article.

Qu’est-ce qu’une EAI ?

Avant de définir ce qu’est une EAI, il est nécessaire de savoir ce qu’est une application d’entreprise et ses caractéristiques.

Définition d’une EA

Une application d'entreprise (EA) est un progiciel qui coordonne une opération spécifique. Il existe plusieurs types d'EA, où chacun possède son propre ensemble unique d'outils et de fonctions pour exécuter une mission.

Avec une EA, les organisations peuvent minorer la main d'œuvre humaine tout en augmentant la productivité et en optimisant l'efficacité opérationnelle grâce à l'automatisation. Cela permet aux organisations d'évoluer sans contraintes ni soucis de briser les méthodes de gestion “traditionnelles”.

Définition d’une EAI

Une EAI, ou Enterprise Application Integration, également appelé échanges inter-applicatifs de data ou intégration d'applications d'entreprise (IAE) en français, désigne une plateforme dont le rôle est de réunir les différents programmes d'une organisation au sein d'un même espace, afin de les faire communiquer entre elles.

Au modèle de l'IAE s'est associé très vite celui de l'ETL (Extract Transform Load), historiquement axé sur le traitement de gros volumes de data entre bases.

Les différents objectifs d’une communication entre programmes

La spécialisation des pratiques et la complexité des besoins entraînent souvent une multiplication des programmes spécialisés au sein d’une même organisation, où même l’utilisation d’un ERP ne suffit plus. Il est impératif pour les organisations d’éviter de connecter directement les applicatifs les uns avec les autres afin de ne pas créer d’architecture complexe et emmêlée. C’est l’une des nombreuses promesses d’un dispositif IAE.

Optimiser le parc d’application et centraliser les flux inter-applicatifs avec un IAE

L’EAI permet de faire table rase de l’organisation logicielle des sociétés. Passer à l’IAE engage la DSI d’une organisation à évaluer de manière méthodique et systématique l’utilité, l’usage et l’importance de conserver chaque programme. Cela permet ensuite de réaliser les différents mappages afin de réaliser le déploiement de l’assimilation de WebApp d’entreprises : l’IAE gère ainsi un ensemble de flux qui sont centralisés.

Faire valoir les données empiriques

Lors du déploiement des IAE et de la remise en ordre de la data à utiliser, il est ainsi abordable d’extraire cet ensemble de data dans un format standard. De même que la data historique de programmes obsolètes et/ou non utilisés est ainsi rapprochée de la data plus récente et valorisée dans la data de l’organisation.

Diminution des frais grâce à l'IAE

Les IAE permettent de supprimer les frais de maintenance et de licence qui ont tendance à augmenter régulièrement. De ce fait, les économies réalisées permettront de refluer en pouvoir d’investissement. L’IAE permet également d’additionner des fonctions de flux déjà existants sans avoir à réaliser les mappings à nouveau.

Sécurisation de la data

Conformément à la mise en vigueur du RGPD, le déploiement interne des IAE permet de confiner les éléments sensibles et de les rendre hémertique par la même occasion. Cela est rendu possible grâce aux outils de gestion de conformité de l’EAI.

Orchestration des données

Dans le cadre de fusion de sociétés et de croissance externe, l’IAE va permettre l’harmonisation de la data et l’orchestration de la gestion des archives. C’est aussi un moyen de répondre aux attentes réglementaires et de hiérarchiser l’archivage de la data.

Le fonctionnement d’un IAE

Une plateforme IAE est composée de plusieurs éléments tels que :

  • Des connecteurs qui servent de liaison entre l'IAE et les programmes informatiques indépendants. Ces connecteurs vont alors scruter l’ensemble des événements de l'application et transmettre la data associée vers l'EAI, ou à l’inverse, fournir la data provenant de l’IAE à l’application. Cette data est appelée objets de métier spécifiques (OMS) car elle renvoie à la data du programme informatique (il peut s’agir du nom du champ ou bien de son format par exemple).
  • Les objets de métier spécifiques passent par un processus de mise en correspondance ou de mappage dans le but de transformer la data spécifique aux programmes en data normée à l'EA, qu’ils soient en provenance ou bien orientés vers les connecteurs.
  • Les objets métier (OM) sont des concepts manipulés par les différents secteurs au cours de leurs activités quotidiennes. Ils incarnent alors le modèle de données global des informations des différents processus de l’organisation. Ils sont transmis à des traitements qui permettent de refléter la logique de traitement à appliquer sur un OM avant de le transmettre à un programme cible. Cela correspond entre autres à la complétion des informations par recherche dans une autre application et à la validité du processus technique.
  • Une couche transport qui sert à acheminer toute la data collectée entre les différents programmes. Cette couche peut être programmée par transaction de fichiers en utilisant le protocole FTP par exemple, mais aussi par émission de message par le biais d’un middleware ou encore par appel de services via un protocole d’échange d’informations structurées (par exemple en utilisant SOAP sur HTTP).

Les étapes d’intégration d’un IAE

Le déploiement d’un dialogue entre programmes nécessite une volonté d’harmonisation de l’assimilation des SI de l’organisation. Pour cela, une phase d'étude pré-opérationnelle d’urbanisation va permettre d’identifier la plupart des données métier de l’organisation. Il peut être question d’articles, de commandes, de fournisseurs ou bien de clients par exemple.

Ensuite, adviendra la définition des programmes qui maîtriseront la combinaison des SI de l’organisation : il peut s’agir notamment du programme informatique de gestion des fournisseurs qui sera chargé du traitement de data en provenance du fournisseur par exemple. Elle pourra ainsi diffuser ces renseignements aux autres logiciels par le biais de l’IAE, dans le but d’exploiter sa data comme élément du fournisseur de référence. Cette data sera alors représentée dans l’IAE sous forme d'objet métier.

Dans ce sens, une organisation pourra alors composer différents flux d’information professionnelles standardisés par lesquels chaque programme spécifique pourra partager ses datas avec les autres applications au sein d’une étape logistique de l’organisation d’une société.

Les différents types d’IAE

Tandis que l’architecture orientée services (SOA) et l’entreprise service bus (ESB) sont les modèles les plus courants, plusieurs types d'IAE sont implémentés pour répondre aux besoins spécifiques des organisations. Il existe ainsi cinq types de base d'IAE qui codifient diverses configurations d'intégration, à savoir :

L’intégration point à point

Comme l'un des modèles d’implémentation traditionnels, la structure point à point (ou point-to-point) ne prend en charge que les transactions directes entre deux sources de données. Dans ce type d’intégration, un programme est utilisé pour extraire, traduire et transférer des datas d'un programme à une autre. Bien qu'il soit possible de gérer plusieurs structures, il n’est pas exclu que les connexions puissent devenir ingérables et pénibles à entretenir avec le temps.

L’intégration des concentrateurs et des rayons

L'intégration des rayons crée une base unifiée à laquelle d'autres programmes peuvent se connecter. Si l’on schématise, cela ressemblerait à une roue de vélo avec un moyeu et ses rayons. En instituant une data base qui permet la consolidation de l’ensemble de la data, les interconnexions entre les sous-systèmes sont ainsi éconduites.

Même si ce type d’intégration permet de faciliter la maintenance, les développeurs de logiciels doivent tout de même vérifier manuellement la programmation déployée afin de s'assurer que la data soit acheminée vers le bon emplacement.

L'intégration en étoile

Le modèle en étoile (Hub-and-spoke) résout ce problème grâce à un point de connexion central, également appelé le cœur, qui connecte toutes les applications et les services entre eux. Les rayons qui relient le cœur aux applications et aux solutions logicielles peuvent donner lieu à une maintenance individuelle. Ainsi, des programmes davantage spécialisés pourront être développés, dans le but de réserver les tâches d’unification au cœur et à ses rayons.

Cependant, la centralisation du cœur devient le point unique de défaillance du système et des dialogues au sein de l'infrastructure. Cela peut poser problème dans un autre modèle d’implémentation, notamment en étoile puisque toutes les intégrations dépendent, par extension, du bon fonctionnement du cœur.

Middleware

Un Middleware est une passerelle logicielle qui s'installe entre les interfaces d'application et les programmes d'exploitation afin de traduire et de prendre en charge la communication. Ce modèle facilite l’affermissement des entrées de data sur plusieurs dispositifs avec différents programmes et formats.

De plus, L'emplacement central de cet outil offre aux développeurs une agilité quant au nombre de programmes pouvant etre connectés.

Microservices

Le Microservice est l'architecture standardisée des applications d'entreprise modernes basées sur le web ou sur le cloud. Les organisations qui utilisent l’assimilation basée sur le Web peuvent collecter des megadata en accédant à partir de sources internes et externes via des interfaces de programmation d'applications (API).

Ces solutions logicielles déploient le partage d'informations au-delà des secteurs d'activité par le biais du développement de programmes complexes.

Exemple d’application de l’EAI

Dans le cas d’un site e-commerce qui a recours à un logiciel de gestion des commandes où des milliers de data (stock, livraison…) sont centralisées, l’ajout d’un article devra être maillé à une application connexe dédiée au référentiel des anomalies techniques observées et à un troisième programme en charge de l’affichage de la fiche produit sur la plateforme de vente en ligne côté client.

Dans ce cas d’usage, l'IAE ne simplifie pas seulement le transfert des données d'une application à l'autre, mais il simplifie également leur gestion par les administrateurs du site. Il devient alors plus simple de créer un nouvel article à partir d’une interface unique lorsqu’il ne devient pas nécessaire de vérifier la réception de la data requise par les autres logiciels.

Les enjeux du déploiement d’un EAI

L’implémentation de la data de l’organisation constitue un enjeu majeur pour l’élaboration de projets de Business Intelligence.

Les avantages d’un échange inter-applicatif

Aujourd'hui, près de la moitié des budgets de développement informatique des organisations serait inhérent à des projets d’assimilation de data ou d'applications, leur permettant de bénéficier de plusieurs avantages.

Proscrire les silos de données

Les applications conçues par différents fournisseurs n’ont pas la possibilité de communiquer entre elles sans utiliser un middleware d’unification.

Les silos de données obstruent les opérations commerciales et endiguent le partage efficace de la data. L'utilisation d'une solution d’implémentation d'applications d'entreprise dissipe les silos de données et permet une utilisation productive de la data.

Un time to market plus rapide

Les organisations ne parviennent pas souvent à générer un retour sur investissement plus élevé en raison de retards dans le déploiement de la technologie.

En affiliant diverses applications, les organisations peuvent accélérer leurs processus commerciaux, réduire les délais de commercialisation et augmenter leur retour sur investissement.

Visibilité des données

L'intégration des applications facilite l’assimilation point à point et améliore la visibilité de la data, ce qui permet aux organisations d’analyser, de mesurer et d'intégrer la data.

Les écueils d’un IAE

Cependant, la réussite d'un projet décisionnel lié à une intégration efficace dépend considérablement de la maîtrise de la data de l’organisation.

  • Pour les flux abondants comme la mise à jour de 10 000 articles simultanément, la logique du traitement unitaire de l'information est apathique.
  • Le coût d’instauration de l'infrastructure est assez élevé, même s’il se réduit au fur et à mesure de l'ajout de nouveaux flux.
  • La resynchronisation des bases à la suite d'un incident (comme un bug applicatif, erreur d'exploitation, ou encore un endommagement de disque par exemple), ou encore de l'enrichissement des structures de données.

Dans le cadre de la transformation digitale, la mise en place d'un IAE représente une solution intéressante pour les organisations qui souhaitent échanger ou transférer de la data entre différents environnements a priori non compatibles. L'IAE réforme la manière de penser les SI en plaçant au coeur même de la conception et de l'architecture le principe de communication, d'interopérabilité et d'échanges de requêtes. Une application peut ainsi devenir tour à tour consommateur et fournisseur de service, grâce à la solution Talend Data Integration. Demandez votre démo dès maintenant.

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