Blockchain en entreprise : atout ou faiblesse ?

Portée par le phénomène bitcoin, la blockchain (ou chaîne de blocs) est une technologie numérique d’échange de preuves. Si cette technologie se révèle innovante pour ses utilisateurs, elle soulève tout de même des interrogations auprès des entreprises qui ne lui font pas suffisamment confiance.

Les problématiques technologiques de la blockchain

Du fait de la création de réseaux pair à pair, ou pear to pear en anglais, les transactions en bitcoin ou en données sont facilitées en entreprise. La blockchain concède ainsi aux entreprises un gain de temps considérable dans le cadre de la réalisation des transactions de blocs de données.

Les technologies de blockchains sont des architectures en blocs qui connaissent limites technologiques et problèmes de performance en termes de latence ou de scalabilité. En effet, la blockchain, en enregistrant continuellement de nouveaux blocs d’informations, soulève une problématique de stockage exponentiel sur le réseau et les serveurs informatiques.

Les problématiques juridiques de la blockchain

Blockchain : faire bloc à la fraude

L’expansion d’une telle technologie en l’absence de règles applicables à la blockchain crée des incertitudes juridiques pour les utilisateurs. La décentralisation des transactions de données fait également émerger des problématiques en termes de droit applicable.

L’absence de droits crée un environnement à risque. L’anonymat caractéristique de toute blockchain ne permet pas de déterminer le cadre juridique adéquat en cas de conflit entre utilisateurs et facilite l’émergence d’un nouveau type d’économie parallèle, comme le blanchiment d’argent virtuel (Bitcoin), ainsi que l’évasion fiscale, le financement d’activités illégales et les cyberattaques.

Technologie de blockchain et RGPD

Depuis l’entrée en vigueur du RGPD, les entreprises font bloc dans la manière dont elles stockent les données au sein de leur réseau pair à pair. Une blockchain peut contenir des sources d’informations personnelles qui permettent d’identifier le destinataire et l’émetteur d’une transaction de données.

Pour les entreprises, il est indispensable d’avoir confiance en la confidentialité du réseau de la blockchain privée, notamment dans la gestion et le stockage des clés de chiffrement de celle-ci.

La blockchain et ses limites éthiques

L’empreinte environnementale de technologies blockchains

Les crypto-monnaies comme le bitcoin utilisent une quantité abondante d’électricité pour le minage et le stockage, afin de garantir la protection des données de la blockchain et d’établir un consensus sur le réseau pair à pair.

Ces technologies nécessitent beaucoup de puissance informatique. Les blockchains plus petites sont beaucoup moins énergivores, comme celles mises en place par des entreprises pour surveiller et enregistrer leur activité commerciale de manière sécurisée.

Les entreprises remontées à bloc contre la blockchain

Les blockchains publiques permettent la traçabilité de l’ensemble des opérations effectuées de manière transparente, ce qui va à l’encontre du droit du secret des affaires. Parce que le registre est distribué, les informations qu’il contient sont accessibles aux parties prenantes. Cependant, la confidentialité de l’information doit être préservée par les technologies de blockchains pour respecter le droit du secret commercial.

Malgré les atouts des technologies de blockchains, elle tarde à se répandre en entreprise. Les réseaux pair à pair de la blockchain présentent des freins disruptifs éthiques, écologiques et juridiques que les entreprises doivent considérer avant de leur accorder leur confiance.

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